Vous en avez marre d’aller tout le temps aux toilettes, d’être gonflé, d’avoir peur de manger certains aliments, d’avoir mal au ventre, de ne plus pouvoir fermer votre pantalon en fin de journée !? On vous a dit que vous avez le Syndrome de l’Intestin Irritable, ou encore appelé colopathie fonctionnelle, et on ne vous a pas donné de réelle solution ? Alors cet article est pour vous car on va voir plus en détail les conséquences, les sources de ces symptômes et surtout les solutions possibles pour retrouver un meilleur confort de vie. Bonne lecture !
Moi aussi j’ai le Syndrome de l’Intestin Irritable
Je souffre moi-même du Syndrome de l’Intestin Irritable. Son diagnostic n’a pas été évident et a pris plusieurs années. Mon transit a commencé à se dérégler sans trop savoir pourquoi. J’avais tout de même une prédisposition. Au lieu d’aller une fois à la selle par jour, j’ai commencé à y aller plusieurs fois par jour. Tout d’abord après les repas, puis ça m’arrivait de devoir y aller dans la matinée ou dans l’après-midi. Mais comment fait-on quand on ne peut pas y aller !? On se retient avec à la clef ballonnements, flatulences, douleurs… Un inconfort total !!!! Cela est devenu de plus en plus fréquent et dès que je mangeais j’avais des ballonnements. Mon médecin traitant m’a alors donnée des antispasmodique, du charbon, des anti-douleurs, des anti-diarrhéique. Comme nous le verrons par la suite, le Syndrome de l’Intestin Irritable peut être soit plutôt tourné vers la diarrhée (type D) ou soit vers la constipation (type C) ou voire même une alternance des deux. Rien ne me soulageait ou changeait quoi que ce soit.
J’ai donc consulté un gastro-entérologue qui m’a fait passer plusieurs examens pour éliminer certaines maladies de l’intestin comme la maladie de Crohn ou encore la maladie cœliaque. J’ai donc réalisé une coloscopie, une fibroscopie, des tests respiratoires pour voir mes intolérances (fructose, lactose, glucose), des analyses de sang, d’urine, de selles. J’avais des dizaines de pages de bilan biologique. Résultat : une intolérance au lactose et rien d’autre ! Vous allez me dire tant mieux que tous ces examens soient normaux. Mais ce n’était pas juste le lactose qui entraînait tous ces symptômes. C’est vrai que la maîtrise de ma consommation de lactose et donc de produits laitiers m’a permis de fortement réduire mes symptômes mais pas tout, loin de là. La galère continuait. Mais en l’absence d’autres informations exploitables, on m’a dit que j’avais le Syndrome de l’Intestin Irritable.
Cela fait maintenant 10 ans que je vis avec et j’ai enfin trouver les bonnes solutions qui fonctionnent sur moi. Nous allons voir cela plus en détail. Il y a bien-sûr l’alimentation mais pas seulement.
Le syndrome de l’Intestin Irritable : troubles digestifs mais pas seulement
Le syndrome de l’intestin irritable (SII) ou encore appelé colopathie fonctionnelle ou syndrome du côlon irritable est une maladie qui entraîne des troubles intestinaux qui peuvent être handicapant pour la vie de tous les jours : ballonnements, gaz, constipation ou diarrhée, douleurs, crampes, borborygmes (gargouillement)... D’autres symptômes un peu moins fréquents peuvent être présents : nausées, brûlure d’estomac, une grande fatigue, des douleurs musculaires, des troubles urinaires…
Ces symptômes sont retrouvés de façon variable en fonction des personnes.
On va distinguer le type D pour les personnes avec une prédominance de diarrhée et un type C pour les personnes avec une prédominance de constipation. Il est possible d’avoir une alternance des deux.
Le syndrome de l’intestin irritable touche en moyenne 20% de la population et surtout des femmes.
C’est une maladie qui peut être très inconfortable, très invalidante. Elle impacte la qualité de vie, impacte votre vie personnelle, votre vie sociale, peut-être êtes-vous, vous-même obligé de poser des jours de maladie ne pouvant pas aller travailler à cause des symptômes. Elle peut même vous réveiller la nuit avec l’apparition de douleurs et l’envie d’aller aux toilettes
Qu’est ce qu’il se passe dans le syndrome de l’intestin irritable ?
Tout d’abord l’origine du développement du SII peut être lié à plusieurs facteurs et est encore mal connue : facteurs génétiques, des infections gastro-intestinales, perturbation de l’axe intestin-cerveau, dysbiose, l’alimentation, l’environnement dès l’enfance.
Plusieurs mécanismes peuvent être en jeu.
Tout d’abord des troubles de la motricité de l’intestin avec soit un ralentissement chez les personnes plutôt constipées, soit une accélération chez les personnes de type diarrhée. Les troubles de la motricité peuvent être en cause dans l’apparition de gaz, de sensations de ballonnements, douleurs.
Ensuite, une hypersensibilité intestinale est souvent présente chez les personnes souffrant du SII. Cela concerne 80% des personnes présentant un SII de type D et 50% chez un type C. Cela signifie que par exemple une distension des intestins, à cause des gaz, peut être douloureux alors que chez une personne sans SII, cela n’aurait aucun impact.
Une hyperperméabilité intestinale peut également être présente. Cette hyperperméabilité peut avoir plusieurs causes (carence, malbouffe, dysbiose…). Elle peut entraîner et exacerber les symptômes du SII.
Une perturbation du microbiote, une dysbiose, peut impacter notamment la sensibilité à la douleur et la motricité digestive. Cette perturbation et le déséquilibre du microbiote peuvent avoir plusieurs causes (malbouffe, consommation de fruits et légumes insuffisantes…). Il peut également y avoir la présence d’un SIBO (pour plus d’information c’est par ici).
Une malabsorption des sels biliaires peut également entraîner une accélération du transit.
Critères de diagnostic : le diététicien au cœur du processus
Le diagnostic est établi par le médecin traitant, par le gastro-entérologue mais dans 80% des cas c’est le diététicien qui émet le diagnostic.
Le diagnostic consiste à éliminer d’autres maladies qui pourraient entraîner les mêmes symptômes digestifs : cancer, diverticulites, MICI (Maladies Inflammatoire Chronique de l’Intestin : maladie de Crohn, rectocolite hémorragique), des infections, la maladie cœliaque, l’endométriose, les effets secondaires de médicaments, des intolérances alimentaires…
Les examens peuvent être : un bilan sanguin, analyse d’urine, de selles, biopsie intestinale avec coloscopie (examen du côlon), fibroscopie (examen de l’estomac et du duodénum), test respiratoire…
Le diagnostic du SII repose ensuite sur les critères de Rome IV.
· Présence d’une douleur abdominale présente depuis au moins 6 mois et survenant au moins un jour par semaine durant les 3 derniers mois
· Au moins 2 des 3 critères suivants doivent être associés à la douleur :
o Une relation entre douleur et défécation
o Une modification de la fréquence des selles
o Une modification de la consistance des selles appréciées par l’échelle de Bristol
Les solutions 2.1 : soigner les vraies causes
Les solutions pour soulager vos maux sont souvent à base d'antispasmodique, anti-météorisme, antidouleur voire des anxiolytiques ou des antidépresseurs. Ces médicaments ne traitent pas la cause mais seulement les conséquences.
La médication peut avoir ses limites et ne plus être vraiment efficace ou ne pas être efficace. Et prendre des médicaments toute sa vie, ce n'est pas l’idéal.
Plusieurs solutions permettent de nettement soulager les symptômes et traiter certaines causes :
1) Tout d’abord, on peut parler du stress. Celui-ci est plutôt secondaire au SII mais il peut déclencher les symptômes et les exacerber. Il va donc être intéressant de mettre en place des actions pour gérer le stress, pour limiter les situations stressantes. Je sais que c’est facile à dire mais en y réfléchissant bien, je suis sûre que vous allez trouver des solutions. Il existe également des plantes qui peuvent aider ou encore la micronutrition.
2) L’hypnose a fait ses preuves chez certaines personnes et cela peut permettre de réduire la douleur.
3) L’activité physique régulière est très intéressante pour agir sur les troubles de la motricité et mieux réguler le transit, réduire les douleurs, les ballonnements.
4) Les prébiotiques et probiotiques sont intéressants également pour agir sur le microbiote. Cela aura un impact notamment sur l’inflammation, sur les ballonnements, sur la régularisation des troubles digestifs.
5) Agir sur l’assiette est indispensable. La connaissance de sa tolérance aux FODMAPs peut permettre de réduire la production de gaz, les troubles du transit, les douleurs.
6) La micronutrition sera une aide précieuse pour rééquilibrer certains manques, agir sur l’inflammation…
7) Acupuncture, yoga, sophrologie, soutien psychologique peuvent également aider.
Et concrètement ?
En tant que diététicienne, je vais évidemment travailler sur l’assiette avec notamment les FODMAPs. La micronutrition peut aussi venir en aide.
On pourra également parler d’activité physique, moi-même pratiquant plusieurs sports, je pourrais vous montrer comment intégrer cela facilement dans votre quotidien.
Afin de trouver la meilleure stratégie pour vous, je vous poserai des questions pour mieux savoir où vous en êtes avec le Syndrome de l’Intestin Irritable, connaître le retentissement sur votre vie privée, sur votre vie sociale, l’évolution des symptômes, leurs fréquences…
Quelles sont les résultats attendus ?
Avec un accompagnement adapté et personnalisé, vous aurez à la clef moins de douleurs, plus de confiance pour manger, moins de stress pour aller aux toilettes, vous serez plus serein pour accepter des invitations chez des amis, la famille, pour aller aux restaurants, pour pratiquer votre activité sportive.
Avec un accompagnement adapté et personnalisé, vous aurez une meilleure connaissance de vos propres intolérances, vous saurez quoi manger pour limiter ou ne pas avoir de douleurs et d’inconfort.
J’utilise l’application MonSuiviDiet, gratuite pour le patient, pour permettre de garder le contact entre les consultations. Elle vous permettra de vous faciliter le suivi de vos repas, de vos symptômes. Pour un accompagnement efficace.
Si vous vous êtes reconnus au travers de cet article, ne restez plus seul(e), je suis là pour vous accompagner.
Je vous accompagne à mon cabinet ou en visio.
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